La République Démocratique du Congo (RDC) a connu, depuis son accession à l’indépendance, deux périodes successives bien hostiles aux questions des droits de l’homme : la dictature du régime Mobutu (jusqu’en 1996) et la guerre (et les conflits armés), depuis 1996. Les conséquences directes et indirectes de ces événements ont été les violations systématiques des droits de l’homme (de l’enfant et de la femme) et des menaces de mort contre les défenseurs des droits humains.

De 1997 à nos jours, un certain nombre des progrès ont été enregistrés à travers les réformes juridiques nationales (signature et ratification des traités internationaux, adoption des lois positives, mise en place d’institutions, etc.) pour la promotion et la protection des droits de l’homme par l’Etat congolais.

Bien que le suivi de la situation des droits de l’homme doit incomber, au premier chef, à l’Etat congolais, le contrôle exercé par des Associations communautaires et des organisations non-gouvernementales, mais aussi des Agences et Missions de l’ONU, contribuent à apporter un éclairage précieux sur cette question.

La Synergie des Organisation des Droits de l’Homme (SODH) est un Réseau virtuel fort de 122 Associations congolaises Sans But Lucratif (ASBL), disposant chacune des textes officiels la régissant, créée en décembre 2017, avec l’accompagnement technique du Bureau Conjoint des Nations Unies (BCNUDH).

La SODH, indépendante et neutre dans ses actions, s’est proposée d’assurer la surveillance et la documentation des Droits de l’Homme, à travers  10 Groupes thématiques :

  • Arrestations arbitraires et détentions illégales ;
  • Protection de l’Enfant ;
  • Conflits fonciers causés par les Agents de l’Etat ;
  • Violences sexuelles et celles basées sur le genre ;
  • Protection et sécurité des défenseurs droits de l’homme, des victimes et de témoins ;
  • Violations des droits de l’homme liées aux transports ;
  • Lutte contre l’impunité liée aux violations des droits de l’homme
  • Droits économiques, sociaux et culturels ;
  • Violations des droits de l’homme liées à l’exploitation des ressources naturelles ;
  • Protection des civiles.

C’est dans ce cadre que la SODH compte consacrer 3 journées de réflexion pour ressortir les activités prioritaires à mener, au cours de de 12 mois prochains.

Les travaux visent principalement à identifier les violations des droits de l’homme les plus récurrentes dans les villes et territoires de la Province du Sud-Kivu et proposer des actions concrètes pour y remédier, avec la collaboration des autorités gouvernementales.

Plus spécifiquement, les travaux visent à :

  1. élaborer un plan annuel d’activités par Groupe Thématique et pour le Secrétariat Permanent de la SODH ;
  2. élaborer un budget correspondant aux principales dépenses tout en identifiant des potentielles sources d’appui financier ;
  3. renforcer les capacités des animateurs (trices) de la SODH en techniques de réseautage et de suivi de la situation des droits de l’homme ;
  4. marquer le signe de collaboration avec les autorités provinciales dans le domaine de la promotion, de la protection et de la défense des droits de l’homme et des défenseurs des droits humains en Province du Sud-Kivu.